L’école a assuré la continuité pédagogique durant la période du confinement.
A partir du 11 mai, nous avons proposé aux parents et aux élèves l’ouverture de l‘école, sur la base du volontariat. Cette ouverture s’est faite progressivement, le 12 mai pour l‘élémentaire, le 18 mai pour la maternelle, le 2j juin, le 8 juin puis le 22 juin pour l‘ensemble des élèves.
Afin de suivre le protocole sanitaire assigné aux écoles, nous avons procédé à l’installation des locaux en gardant la distanciation sociale et en respectant le flux des entrées et sorties, des passages et circulation des groupes classes.
Voici une visite virtuelle de l’école aux mois de mai et juin 2020, année très singulière et étape inédite dans la scolarité des enfants !!
La continuité pédagogique du Gan Rachi à l’heure du déconfinement : l’exigence d’adaptation permanente
12 mai 2020 : Soutenue par l’ensemble du corps enseignant et du personnel, le Gan Rachi relève le défi de la rentrée progressive de ses élèves et de la reprise des cours en présentiel après 7 semaines de confinement général.
Alors que le Ministère de l’Éducation Nationale parlait de « Rentrée progressive », cette fin d’année scolaire a pris des allures de rentrée inédite dans le genre, dont les enjeux de faisabilité et de responsabilité sur le plan sanitaire face au COVID-19 ont pesé lourd quant à savoir si l’école du Gan Rachi était apte à une réouverture.
Assurée que les mètres carrés de distanciation sociale suffisaient à la reprise des cours, Madame Ne’hama Cheïn, la directrice du Gan Rachi s’est tournée vers les enseignants dans l’expectative de la réouverture et donc de la fin progressive du dispositif d’École à la maison. Sur une décision libre de leur part, les professeurs ont répondu oui à son appel.
Et au 12 mai donc, les cours reprenaient pour une trentaine d’élèves d’élémentaire, puis au 18 mai, pour une trentaine d’élèves de maternelle.
Posant comme principe que l’École de la République ne doit pas fermer quelques soient les circonstances, l’adaptation aux nouvelles normes sanitaires n’en reste pas moins prioritaire.
Dès lors, absolument tous les aspects du quotidien de l’école jusqu’aux moindres détails matériels sont envisagés à travers ce nouveau schéma officiel que constitue le Protocole sanitaire.
Entre le 12 mai et le 2 juillet, le Gan Rachi adapte et réadapte sans cesse et sans baisser la garde, les conditions d’accueil des élèves, d’organisation matérielle, de circulation des enfants dans l’école et de respect des gestes barrière afin que le plus d’enfants possible puissent retourner à l’école en toute sécurité.
Au 22 juin, date officielle de retour à l’école obligatoire, l’effectif au Gan Rachi atteint 146 élèves sur 163. L’école fonctionne jusqu’à la fin selon les normes sanitaires.
Mais l’objectif fondamental que s’est donné le Gan Rachi durant toute cette période est allé beaucoup plus loin que la mise en œuvre matérielle du cadre sanitaire aussi compliquée soit-elle.
Par-delà la conjoncture d’état d’urgence, la mission socio-éducative et la poursuite pédagogique se sont maintenues jusqu’au dernier jour d’école.
Les enfants du Gan Rachi qui n’arrivaient pas ou plus à s’adapter à la particularité des cours d’école à la maison, les enfants qui souffraient de cette solitude du confinement, les enfants dont les parents devaient reprendre instamment leur activité professionnelle, tous ces enfants sont revenus progressivement depuis le 12 mai, et ce, tous les jours et toute la journée jusqu’au 3 juillet.
Empressés de retrouver leurs camarades le matin, et pris d’une bonne fatigue le soir, les enfants du Gan Rachi s’endormaient heureux et satisfaits de toutes ces journées d’école à l’heure d’été.
Tandis qu’au même moment, dans les quartiers de Toulouse, à l’heure du coucher, d’autres enfants s’occupaient tant bien que mal à tromper l’ennui avec un ballon dans la rue…
Le 3 juillet est arrivé après toutes ces semaines de course pour la sécurité de tous et ce tout en préservant l’insouciance derrière les murs de l’école. Une grande émotion (et une grande fatigue) était palpable. Le soir venu, mon enfant qui est en CP s’est endormi plus triste que les soirs précédents. L’école et ses moroth (enseignantes) lui manquaient déjà, me disait-il.
On dit que les enfants sont des éponges. Au Gan Rachi, ils absorbent et se gonflent de savoirs mais aussi de toutes les bonnes volontés mises au service de la vie toujours possible même quand l’environnement rend tout compliqué.
Nous ne savons pas ce que l’avenir réserve, mais nous savons nous que le Gan Rachi est et restera avec l’aide de l’Éternel, toujours prêt.
Joanne Sarah Ankri, enseignante du Gan Rachi en maternelle et parent d’élève.
Bravo aux équipes pédagogiques et administratives pour la gestion de cette crise.
L’école a su faire face à cette épreuve inédite et particulière de façon irréprochable.
Merci à vous.