Depuis le 16 mars 2020, la direction, les enseignants, les parents et les enfants du Gan Rachi suivent tous le mot d’ordre général du confinement face à la pandémie du Coronavirus.

L’école à présent reste vide, l’activité incessante de la ruche scolaire a laissé place au silence lourd et résonnant.

Pourtant l’école du Gan Rachi est bien loin d’avoir fermé. Chaque jour d’école durant ces longues semaines de confinement est un jour d’école… à la maison.

Les enseignants du Gan Rachi envoient activités, cours et exercices par internet et s’ingénient à assurer leur mission d’instruction et à poursuivre leur programme au mieux.

Mais comme la tâche est difficile quand le face à face avec l’élève et la classe fait cruellement défaut ! Alors, on met en place et on organise progressivement des heures de classes virtuelles en utilisant les outils numériques le permettant. Et la classe reprend tant bien que mal, plutôt bien au vu des circonstances.

C’est que les parents ont de suite compris que dans cette affaire d’école à la maison, la collaboration parents/enseignants est plus que nécessaire. Plus, l’école à la maison serait juste impensable sans cet effort constant d’accompagnement des parents pour imprimer les fiches de travail, aider et suivre l’apprentissage de leur(s) enfants, mais aussi avoir à encourager ces derniers, à les motiver et à les re-motiver chaque jour un peu plus, et surtout à résister eux-mêmes à la pulsion de baisser les bras.

Une semaine, 2 semaines, puis 3 et 4. Pessa’H arrive à grands pas. Se pose alors la question de la difficulté de la transmission et du partage de la vie juive à l’heure de sa grande fête de la Délivrance, dans ce contexte inédit de l’école à la maison.

Mais avec un grand sens de l’ouverture et de l’adaptation et une bonne dose d’organisation, la direction du Gan Rachi parvient à rassembler le jeudi 2 avril dans la matinée, la quasi-totalité des enseignants et des enfants autour d’un pré-seder virtuel avec son et image.

Tous devant nos écrans chez soi, les enfants se revoient les uns les autres avec surprise et joie. Organisé au rythme de ses 12 étapes traditionnelles, le pré-seder reprend chacune d’elles par des chants, des histoires et par la mise en situation des enfants préparés, durant les différentes bra’hot de l’allumage des neroth, du kidouch jusqu’à la bra’ha de la matsa.

Seuls mais tous ensemble devant nos webcam, nous faisons une première expérience de ce que sera ce Pessa’H unique comme jamais. En priant pour que jamais plus nous n’ayons à en revivre un semblable.

Avant de quitter cette session de pré-seder virtuel mais vrai, nous nous souhaitons avec émotion un Pessa’H casher et Samea’h et un Pessa’H prochain de retour à Jérusalem.

 

Joanne Sarah Ankri, parent d’élève et enseignante au Gan Rachi.

Un pré-seder virtuel
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