Ce jeudi 2 mai, à l’occasion de Yom Hashoah, nous avons invité Mme Annie Beck pour relater aux enfants son histoire, un parcours courageux et émouvant, celui d’une rescapée de la Shoah.

Mme Beck a, tout d’abord, raconté quelques anecdotes aux enfants de CP- CE1 puis relaté plus longuement son récit aux élèves de CE2- CM1 et CM2.

Petite fille juive en 1940, elle a réussi à échapper à la barbarie nazie. Fuite, planque, résistance…

« Quand je vous parle, quand je vous raconte ce que j’ai vécu, je revois les images, c’est très émouvant. » Les images, malgré plus de 70 années qui les séparent du temps présent, Annie ne les a pas oubliées.

Son exode depuis Nancy, son arrivée à Bordeaux, son internement dans un camp de transit près de Tours, les quelques mois chez sa tante à Toulouse, les manteaux noirs de la milice, la bonté des sœurs du couvent de Notre-Dame-de-Massip, son copain Albert Seifer, le visage de sa maman… Annie se souvient de tout.

Avec beaucoup d’humour, Annie Beck a relaté aux enfants le périple de sa vie pour qu’ils sachent. Qu’ils soient conscients du courage des maquisards qui l’on aidée à passer en zone libre après sa fuite du camp de transit. Elle veut aussi que les nouvelles générations soient conscientes de la barbarie et de la bassesse d’une certaine France, celle qui a collaboré, celle qui a dénoncé, celle qui a décimé ses frères de sang et de foi sans raison valable.  « Je témoigne surtout pour que plus personne ne connaisse un sort semblable ! »

« Je suis restée pendant 5 jours et 4 nuits enfermée dans une espèce de cave » raconte-t-elle aux enfants. Jusqu’à la libération Annie Beck restera dans ce couvent, puis elle retrouvera sa tante, mais pas ses parents, ni sa sœur Ida…

Yom Hashoah de la bouche d’une rescapée
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